Donner un nouveau départ aux habitants du village d’Iresa Boru grâce à un programme d’approvisionnement en eau potable
Mohamed Jaldesa, vous êtes l’un des lauréats de l’appel à projets interne de l’Institut Cerba, qui vise à soutenir les engagements associatifs des collaborateurs. Pouvez-vous nous parler du projet que vous portez ?
Je suis l’un des fondateurs du projet « De l’eau pour Iresa Boru », qui a démarré en 2021. Comme son nom l’indique, son objectif est de fournir de l’eau potable aux habitants d’Iresa Boru, un village comptant 400 foyers, soit environ 3 200 habitants, situé près de la frontière avec la Somalie, et régulièrement touché par de grands épisodes de sècheresse.
Ce projet vise, plus spécifiquement, trois objectifs : la réparation du forage actuel d'Iresa Boru et la construction d’un nouveau forage ; la réhabilitation d'un système de canalisation actuellement non fonctionnel ; et la remise en état d'un réservoir pour le stockage et la distribution de l'eau.
Pourquoi vous êtes-vous engagé pour cette cause en particulier ?
Je suis un habitant d’Iresa Boru et l’accès à l’eau est l’un des plus grands problèmes que rencontre notre communauté, dont ma propre famille. Les habitants (en particulier les femmes et les enfants) doivent parfois parcourir jusqu’à 20 km par jour pour aller chercher de l’eau ; ils partent avant l’aube et reviennent à la mi-journée, exténués. En tant que témoin direct des conséquences désastreuses du manque d’eau pour la population, je ne pouvais pas rester sans rien faire. Ma première action en la matière a été de construire un réservoir d’eau dans une mosquée voisine du village. J’ai ensuite mis sur pied le projet plus vaste « De l’eau pour Iresa Boru » que va soutenir l’Institut Cerba et qui peut aujourd’hui compter sur 15 volontaires engagés.